mardi 27 mai 2014

Mobiles, deuxième épisode : Les octaèdres.

Et donc, il y a quelques semaines, je vous parlais du mobile de Munari.  J'en étais restée sur un succès plutôt mitigé, mais les choses ont bien changé depuis : Nous avons finalement installé le mobile au dessus de la table à langer, et Bébé Fleur y est devenue accro! Au point qu'au lieu de nous faire la conversation, elle causait à son mobile.  Frustrant! Mais quel plaisir de la voir s'animer, réagir aux mouvements du mobile, ses yeux grand ouverts et ses petits bras et ses petites jambes s'agitant d'excitation.

Mon envie de bricoler étant toujours présente (elle l'est depuis 25 ans, faut dire), j'ai récidivé avec le mobile suivant dans la quadrilogie des mobiles Montessori : Le mobile aux octaèdres.  Ce mobile est très simple, composé de trois octaèdres jaune, rouge et bleu suspendus à même hauteur, ou à des hauteurs différentes (les avis divergent).  Pour le fabriquer, il m'a suffit d'imprimer le gabarit sur trois feuilles de papier épais, de découper, de marquer les arêtes au cutter et de coller avec un simple tube de colle.  Avant de coller la dernière face, j'ai glissé dans le sommet un fil de nylon avec un gros noeud au bout pour permettre la suspension.  Je n'ai pas plastifié le papier, préférant préserver l'aspect mat.  Je l'ai un peu regretté, car le P'tit Pirate a réussi à... envoyer un morceau de jambon sur l'octaèdre bleu, ce qui a laissé une trace après retrait et nettoyage.

Après les contrastes noir et blanc et les motifs 2D du mobile de Munari, le but de ce mobile-ci est de faire découvrir les volumes, les couleurs primaires et même la profondeur de champ à l'enfant.  Il est conseillé à partir de 6-7 semaines, apparemment.  J'ai proposé ce mobile à Bébé Fleur deux semaines après celui de Munari, en le suspendant au dessus de son tapis de jeu.  Le premier essai a été impressionnant : Alors qu'elle râlait ferme de quitter les bras, elle s'est instantanément calmée en voyant les octaèdres! L'effet n'a plus été aussi radical les fois suivantes, mais elle est tout de même bien intéressée.  Contrairement à ce qui est préconisé, à savoir de ne proposer qu'un seul mobile à la fois, j'ai laissé les deux en simultané : je suis flemmarde, et malgré que je sois assez fière de mon système d'attache par pince à linge, je n'ai pas envie de m'amuser à déplacer les mobiles à longueur de journée.  Vu que le mobile de Munari reste un must, je l'ai finalement replacé au dessus du tapis de jeu, où il garde son succès malgré la distraction, et le mobile des octaèdres est au-dessus la table à langer, où elle est toujours très détendue.  Elle l'observe avec attention, mais avec une concentration un peu moins radicale que pour l'autre mobile.  En tout cas, personnellement, je le trouve plutôt chouette, et j'aime bien le mouvement de rotation des octaèdres.


Le chef-d'oeuvre

Et le même avec un petit effet de flou. On travaille la profondeur de champ, qu'on a dit!



On trouve des infos sur le mobile des octaèdres un peu partout sur la toile :

- Ici, les octaèdres sont de tailles différentes
- Ici, d'où vient le gabarit à imprimer, les octaèdres sont de même taille mais à hauteurs différentes
- Ici et ici, encore d'autres réalisations similaires.


Suite du programme : Le mobile de Gobi.  Le matériel est prêt, il ne reste plus qu'à trouver un peu de temps pour le réaliser.

mardi 20 mai 2014

Dodo, P'tits Matelots

La nuit, sur un navire, c'est sacré.  La première chose qu'il faut apprendre à un moussaillon qui fait ses classes, c'est que la nuit, on dort.  Mais bizarrement, alors que ce n'est pourtant pas un concept très compliqué, ça a vraiment du mal à rentrer.  Enfin, chez nos matelots à nous.  Dans d'autres équipages, ça rentre tout seul.  Mais ils sont rares, et beaucoup d'équipages sont dans la même galère.

Les deux grands moussaillons nous ont longtemps fait souffrir, et si l'Aventurier a bien intégré la leçon et commence presque à prendre plaisir à dormir, le P'tit Pirate est constamment en révolte à l'heure du coucher.  Heureusement, il ne se réveille plus la nuit, et est plus conciliant pour la sieste.  Reste Bébé Fleur.   Et ben, Bébé Fleur, aussi incroyable que ça nous paraisse, Bébé Fleur, elle dort la nuit.  22h - 7h, un ravitaillement, puis encore dodo jusque 10h s'il ne faut pas aller conduire les grands à l'école.  Par quel miracle?  Je n'en ai aucune idée… Mais il est vrai que, refroidie par l'expérience des deux grands, j'ai déployé les grands moyens techniques pour la convaincre de se laisser aller dans les bras de Morphée.  Voyons un peu ça.


Il dort où, le bébé? 



Le bébé, au début, il dort… N'importe où.  Mais de préférence dans nos bras.  Après, on peut le poser, mais c'est à ses risques et périls.  Certains équipements permettent d'éviter les réveils intempestifs.  

Le couffin

Le couffin, de 0 à 3 ans. Enfin, heu, à 3 ans, c'est un peu juste quand même...


Tout petits, nos p'tits loups dorment dans un couffin.  C'est pratique, ça se trimballe partout, et c'est à leurs dimensions, ils ne sont pas perdus dans un grand lit.  En plus, ça ne nous a pas coûté cher, vu que le couffin, il a servi à la génération précédente.  Oui oui, j'ai parfois du mal à le concevoir, mais moi aussi, j'ai dormi dedans, à une époque.  

Après, avec des bébés à reflux, faut parfois faire des concessions.  L'Aventurier se fichait bien des consignes de sécurité et ne prétendait dormir que sur le ventre dans le couffin.  Un peu angoissant pour des parents débutants, mais ça nous garantissait des périodes de sommeil de 3h au lieu de 20 minutes. Au final, après discussion avec le doc' qui nous a simplement rappelé que ce n'était qu'un facteur de risque parmi d'autres, nous avons suivi sa demande.  

Le couffin 2.0 : Le cooconababy



Bébé Fleur ayant une cousine un peu plus âgée qu'elle, souffrant elle aussi de reflux (mais c'est une malédiction familiale dis donc!), nous avons hérité pour elle d'un matelas un peu particulier : Le Cocoonababy.  Un espèce de cocon qui permet au bébé d'être couché dans une position qui rappelle la position foetale, censée diminuer le reflux et améliorer la qualité du sommeil du bébé.  Nous l'avons placé dans le couffin, Bébé Fleur y dort donc la nuit, et ma foi, elle dort bien! Difficile de savoir si le cocon y est pour quelque chose, mais, vous savez quoi? Tant pis pour la science, nous n'avons pas vraiment envie d'essayer une nuit sans pour savoir si ça fait vraiment effet.  


La couverture d'emmaillotage



En plus du cocon, pour ne pas faire de demi-mesure, nous emmaillotons également Bébé Fleur dans la "couverture miracle" (non non, nous n'avons pas d'action chez Redcastle.  Mais leur service marketing a des arguments pour les parents traumatisés du sommeil…).  Là aussi, le but est de fournir une sensation rassurante à Bébé, rappelant la vie intra-utérine, blablabla… Mais surtout, d'empêcher les vilains réflexes de Moro de réveiller Bébé, en l'empêchant de se flanquer la main dans la figure au moindre bruit.  

Bon, la première fois qu'on emmaillote un bébé, c'est flippant.  On a l'impression de lui enfiler une camisole de force, et on se retrouve avec une espèce de momie, voire une chrysalide.  Mais quand on voit à quel point c'est efficace pour calmer et endormir un bébé agité, on n'hésite plus! 

A deux mois et demi, c'est un peu moins miraculeux pour calmer ou endormir Bébé Fleur, mais pour les siestes, ça la fait clairement dormir plus longtemps et plus paisiblement.  On verra combien de temps ça dure, puisque son utilisation est conseillée jusqu'aux douze semaines du bébé.  Soit bientôt, gloups. 

En tout cas, quand je l'observe, le soir, emmaillotée dans son cocon, je me dit qu'on a vraiment sorti l'artillerie lourde… 

Le hamac

Un de nos premiers achats pour le navire fut un hamac pour bébé.  Bah oui, dans un navire, rien de plus pratique que le hamac, ça prend peu de place, et le balancement est plutôt sympa.


Le nôtre est équipé d'une structure en bois qui évite de devoir accrocher des crochets au plafond.  Tout déplié, ça prend un peu de place, mais lorsque la structure est repliée, ça se trimballe facilement.

L'Aventurier n'a cependant pas daigné y dormir, puisqu'il honnissait la position dorsale.  Le P'tit Pirate y a fait quelques bonnes siestes tout petit, mais a fini par préférer le couffin.  Je me désespérais donc de rentabiliser l'achat, quand Bébé Fleur est arrivée, et l'a assez vite adopté.  Elle apprécie beaucoup le balancement, qui l'apaise et l'aide à s'endormir.  On l'utilise donc pour ses siestes, et il nous a également servi en vacances, puisqu'il prend assez peu de place dans la voiture.

Le lit-cage

Et enfin, dernier accessoire pour le dodo, et pas des moindres : Le fameux lit-cage.  Construit par nos petites mains avant l'arrivée de l'Aventurier, il a comme particularité d'être à la même hauteur que le lit parental, et d'avoir un côté amovible.  Durant les premiers mois, nous l'arrimons donc à notre lit, et y plaçons le couffin.  Cela permet d'éviter de se lever lors des réveils nocturnes, et prolonge un peu notre matelas pour nous donner plus d'espace lorsque le bébé dort à nos côté (donc : dans le couffin avant le premier réveil, avec nous après).  


Bébé Fleur ne se réveillant en général pas avant 6-7h le matin, le "cododo" est assez limité, mais le système a beaucoup servi pour les grands! 

Une fois que le couffin ne sert plus, nous utilisons alors le lit-cage avec son matelas 60*120, et lorsqu'il est temps de quitter la chambre parentale, nous remettons le quatrième côté du lit et le déménageons dans le quartier des moussaillons.   Il sert alors jusqu'à ce que le Matelot découvre les joies de la position debout, et commence à sauter et à se trémousser dans tous les sens.  Le lit n'étant pas homologué CE, nous préférons alors éviter de le voir se décomposer en mille morceaux sous la contrainte, et passons alors à un matelas par terre.  Matelas qui permet d'accompagner plus confortablement le Matelot dans son sommeil, voire de le rejoindre en pleine nuit en cas de réveil intempestif.  Bon, après, c'est plus sport pour la mise au lit, puisque l'enfant peut choisir de se relever à sa guise… 

L'écharpe de portage



Le top, pour un bébé, c'est de dormir tout contre ses parents.  Le top, pour un parent, c'est de ne pas se retrouver immobilisé avec un bébé dans les bras.  La solution ultime : l'écharpe! Bébé dort dedans, et Papa/Maman a les deux mains libres pour travailler/lire/cuisiner…  En plus, c'est un moyen de transport bien pratique quand il s'agit d'aller conduire les grands à l'école et que la petite a besoin de faire la sieste.  

Les pours : Bébé adore, et c'est assez sympa pour les parents aussi d'avoir le p'tiot bien au chaud contre soi. C'est aussi une arme terriblement efficace contre les coliques

Les contres
  • C'est parfois un peu handicapant, on ne peut quand même pas tout faire.  
  • Il ne faut pas espérer rester tranquille trop longtemps dans un fauteuil ou devant l'ordi, bébé a besoin de mouvement.  
  • Pour certains, on "habitue" bébé à dormir dans les bras.  Peut-être.  Mais franchement, s'il est bien comme ça, personnellement, je n'ai pas envie de l'en priver.  Vous arrêtez de manger du chocolat par crainte de vous y habituer, vous? 



Mais encore? 

Bon, voilà pour le matériel dont nous disposons.  J'aurais pu ne pas m'arrêter là, et investir aussi par exemple dans une peau d'agneau, qui régule bien la chaleur et garde les odeurs rassurantes pour bébé.  

Il y a également possibilité de bricoler un "toponcino", petit matelas moelleux sur lequel on garde bébé quand il joue, quand il dort, et même quand il mange.  Ca permet de le coucher plus facilement puisqu'il ne se retrouve pas sur des draps froids et sans odeur, mais reste sur son petit matelas.  Puisque ça se coud facilement, je n'exclus pas de faire joujou avec ma machine à coudre et de tester le principe… Affaire à suivre! 



Oui mais… Faut vraiment tout ça? 


Heu, non.  Après trois mioches, nous avons une belle collection de matériel de puériculture plus ou moins utile.  Ici, une partie du matériel a été reçu "en héritage", donc on en profite même si on aurait pu faire sans.  Si je devais recommencer, dans quoi j'investirais? 

  • Dans le lit-cage spécial cododo.  On peut le faire soi-même, mais ça se trouve également dans les magasins de puériculture.  Franchement, quand on a la flemme de se lever la nuit et qu'on n'est pas contre le fait de dormir avec son bébé, ça change la vie! 
  • Dans la couverture-miracle.  En soi, ce n'est pas un investissement énorme, mais c'est vrai que pour un morceau de tissu, on peut trouver ça cher.  A défaut de couverture-miracle, on peut aussi tout à fait emmailloter son enfant dans un simple drap ou un grand tétra
  • Dans le couffin ou le hamac, un des deux suffit.  Avec le bémol que le hamac ne convient pas à tous les enfants (taux de réussite de 33% ici).  
Pour le cocoonababy, je ne l'ai découvert que pour ma troisième.  Je n'aurais pas investi si je ne l'avais pas reçu en prêt, parce que c'est un peu cher pour un seul enfant.  Mais pour un aîné qui, après les premiers jours, s'avère souffrir de reflux ou avoir du mal à dormir, là, oui, je le conseillerais.  Le mieux étant bien sûr d'en avoir un en prêt, au moins pour tester si ça marche… 


Et après? 


Ben après le lit-cage, comme mentionné plus haut, nous on passe au matelas au sol, vers un an et demi - deux ans.  Taille adulte directement, je ne vois pas l'intérêt d'acheter un petit lit pour quelques années seulement.  Le matelas au sol permet de limiter les dégats en cas de chute, jusqu'à ce que l'enfant soit assez grand pour dormir dans un vrai grand lit (vers deux ans, deux ans et demi ici), avec éventuellement une barrière.  A 3 et 6 ans, les deux grands dorment dans un lit superposé tout à fait classique.  




L'avis des collègues


En vrac, les trucs et astuces pour l'endormissement des moussaillons des autres capitaines de vaisseau, surtout pour les plus grands : 

  • Le lit d'1m40, c'est utile pour que l'enfant ne soit pas perdu dans un lit trop vaste, et en plus, ça permet de gagner de la place dans la chambre 
  • Une petite veilleuse/lumière à pouvoir actionner soi-même
  • Le réveil-lapin qui s'allume quand on peut se lever
  • La permission de lire un peu en attendant le dodo
  • Comme lieu de sommeil : Le carrelage sous la table.  Particulier :-D
  • Parfois, un retour en arrière est nécessaire quand le moussaillon a trop la bougeotte dans un grand lit.  Le lit-parapluie peut alors dépanner... 
  • Le "sirop du dodo" et les fleurs de Bach (j'avoue, on a nous aussi essayé un sirop à base de plantes à une époque pour l'aîné... mais ça n'a pas aidé). 
  • Pour les tout-petits : La peluche qui imite les bruits du coeur du bébé, ou, plus prosaïquement : la tututte ou la tétée. 




vendredi 16 mai 2014

De la médication de l'équipage

A bord du navire, ni le Capitaine - aka moi-même - ni l'Amiral n'avons de compétence médicale.  Et pourtant, en l'absence de chirurgien attitré, nous sommes responsables de l'administration des soins à l'équipage.  Pas toujours facile de faire avaler des substances au goût douteux à des moussaillons récalcitrants…


Pour les plus grands


Pour les deux grands Moussaillons, la situation n'est pas trop compliquée : soit ils obéissent (et oui, ils commencent à être réceptifs aux arguments rationnels, voire parfois même aux ordres impérieux), soit, en cas de mutinerie, nous administrons sournoisement le remède en le planquant dans un yaourt ou autre nourriture alléchante.  Parfois même, ce sont eux qui réclament un médicament, en cas de chute ou bleu/bosse quelconque.  Le remède parfait : l'arnica en granules.  C'est homéopathique, et certes, on y croit… ou pas, mais ce qui est bien pratique, c'est qu'eux n'ont jamais entendu parler du nombre d'Avogadro, et donc l'effet placebo fonctionne en plein.  Sans compter qu'une granule, c'est sucré, donc, ils adorent.  Ca ne casse pas trois pattes à un canard, comme traitement, mais ça permet de désarmer la sirène d'alarme et d'épargner les tympans.
Sont-y pas jolies les p'tites granunules? 

Pour les tout-petits


Par contre, pour Bébé Fleur, l'administration de granules, c'est une autre paire de manche, sans parler du fait que, vu son stage de développement neuronal, l'effet placebo ne risque pas de marcher.    D'ailleurs, jusqu'à nouvel ordre, elle n'en est pas encore au stade des bleus et des bosses (du moins, tant que nous foirons pas trop notre job de parent).


Les sirops et autres liquides 


Par contre, Bébé Fleur a des soucis de reflux.  En général, téter un index bien propre l'apaise (en immobilisant complètement le parent en charge, pas pratique), mais parfois, ça ne suffit pas.  Et donc, lorsque les crises se font un peu plus fréquentes, nous nous rappelons que nous sommes sensés lui administrer des probiotiques quotidiennement.  Sauf que… Sauf que Bébé Fleur est encore abreuvée directement à la source, et qu'on ne peut donc pas se contenter de glisser le médoc en question dans un flacon de rhum biberon.

Trop facile, l'administration d'un somnifère

Bon, donc, faut s'amuser dans la cambuse à mélanger le probiotique en poudre à un peu de lait maternel (si y en a en réserve) dans un verre, ou, à défaut, à un peu d'eau (mais pas trop parce que ça remplit l'estomac du bébé qui du coup, tète moins, etc. etc. Puis surtout, plus y a de liquide, plus longue est la corvée...).  Après, faut arriver à faire descendre le liquide dans l'estomac.  Donc, on s'arme d'une cuillère ou d'une seringue, et zou, on fait glisser dans la petite bouche.

Sauf que… la moussaillone est une mutine. Et qu'en tant que tétouilleuse professionnelle, elle contrôle parfaitement l'admissions d'aliment dans son système digestif, et bloque l'arrivée du médicament dans son oesophage d'un coup de langue experte. En résumé : Sprrrrtt.  Et tout est à refaire.

On peut s'armer de patience, d'une pipette ad-hoc, et viser soigneusement entre la gencive et la joue et recommencer autant de fois que nécessaire en fonction de la quantité de liquide et de la contenance de la pipette.  Mais parfois, c'est long, alors on peut aussi se rappeler qu'un bébé, c'est normalement tout à fait capable de boire au gobelet.   Bon, faut y aller mollo et pas comme des barbares, mais ça peut éventuellement aller plus vite.

Au passage, on pourrait être tentés de pincer le nez pour forcer à avaler, mais paraît que c'est pas une bonne idée… Dommage!

Les suppos

Autre situation où l'administration de médocs d'avère indispensable : Les poussées de fièvre.  Lorsque l'Aventurier a croisé ses premiers microbes et a fait monter le mercure pour la première fois, en officiers prévoyants, nous avons sorti les suppos d'anti-fièvre que nous avions prévu dans la pharmacie de bord. Après mure réflexion quant à l'orientation de la torpille (qui peut avoir effet sur le passage du médicament par le foie ou non, si si, je vous assure!), nous avons tenté lancé le premier projectile dans l'orifice ad-hoc.  Mais comme toujours, le Moussaillon n'était pas disposé à coopérer, et nous a fait démonstration de son extraordinaire… mobilité rectale.   Je vous épargne les détails, mais sachez que la fièvre n'est jamais tombée, et que nous avons passé une magnifique nuit avec un nourrisson culminant à 39,5°.  C'était bien entendu le weekend, donc, le lendemain matin, nous appelons le pédiatre de garde.  Qui, très prosaïquement, nous a conseillé d'aller acheter une bouteille de sirop.  Heureusement, l'Aventurier ne nous a pas fait, à l'époque, le même cinéma que sa soeur actuellement avec les probiotiques, et nous avons constaté l'effet miraculeux de l'anti-fièvre administré per os sur le bout'chou.



Je vous rassure, tous les moussaillons ne sont pas aussi pénibles à soigner.  D'ailleurs, le petit pirate supportait beaucoup mieux les suppos que son frère, et a bénéficié de nombreuses torpilles à l'eucalyptus lors de ses multiples rhumes (Petit Pirate est un morveux au sens premier du terme).  Pas de bol, depuis, les suppos à l'eucalyptus sont déconseillés pour les bébés par l'AFMPS.

Que faire en cas de rhume ou de vilaine toux? 

Ce qui m'amène donc au problème suivant : Comment soigner les rhumes et autres vilaines toux?
En première ligne, le barbare, mais indispensable nettoyage de nez au sérum physio

Que faire alors pour soigner les rhumes et autres vilaines toux?  Il y a bien sûr le barbare mais indispensable nettoyage de nez au sérum physio.  Notre pédiatre nous a dit que, pour que ce soit efficace, il fallait compter deux à trois flapules par narine… Wow.  Bon amusement pour garder un bébé calme le temps de lui administrer jusqu'à 5 flapules.  Et à ce rythme, la poubelle risque de vite déborder de mini bouteilles en plastique vides.  Nous nous sommes donc empressés d'acheter une poire en caoutchouc, et une bouteille d'un litre de sérum.  Beaucoup plus efficace puisque l'embout de la poire est plus large que celui d'une flapule (avec pourtant une pression moindre), et surtout, plus économique et plus rapide.  Le combat de catch dure donc moins longtemps, au bénéfice de tous.

Pour les vilaines toux, puisque les sirops antitussifs sont eux-aussi déconseillés pour les tout-petits, nous nous rabattons sur de bons vieux remèdes de grand-mère, à savoir, en l'occurrence, l'oignon.  Oui oui, l'oignon, coupé en morceaux sous le lit du petit futur bronchiteux.   Je n'ai vu nulle part d'étude validant l'efficacité de ce truc à deux balles, mais vu l'effet larmoyant du légume, je veux bien croire que ça aide à fluidifier les sécrétions… En tout cas, à défaut d'efficacité autre que pour parfumer la chambre, ça nous donne l'impression de faire quelque chose…



Et vous, quels sont vos trucs et astuces pour soigner vos p'tits loups? 







jeudi 8 mai 2014

Et des chaussettes, rouges et jaunes à p'tits pois…

Des chaussettes sur les menottes


Embarquement du p'tit Pirate, jour 2.  L'aspirant marin, emporté par son enthousiasme, a trop fait joujou avec ses sabres d'abordage et s'est balafré le visage.  Après réunion d'urgence, les officiers décident de le désarmer pour éviter tout ennui avec les services sociaux.  Manuel de gestion d'équipage débutant à l'appui, on fouille les coffres et sort les accessoires miracles : les moufles à bébé, jolies petites choses en jersey blanc pourvues d'un petit bord côte pour tenir au poignet, voire carrément tricotées par Mamy.  Certaines ont même un petit ruban pour les faire tenir au poignet… C'est utile, c'est sûr, mais bon amusement pour nouer ça!

Moufles nouveau-né, modèle de base


Nous couvrons donc les sabres du p'tit Pirate avec l'accessoire ad-hoc.  24h plus tard, les blessures de guerre disparaissent déjà.  Hélas, trois fois hélas, les jolis petites moufles sont déjà pleines de... régurgitations.


Solution évidente : Racheter une (ou plusieurs) paire(s) de rechange pour faire une tournante lessive.  Mais vraiment, ce genre d'accessoire ne servant que quelques jours, au mieux quelques semaines, sans parler qu'il faut en plus attendre que le navire soit au port pour faire les emplettes, nous avons préféré trouver une alternative un peu plus... artisanale.  On fouille donc le coffre de l'Aventurier, pour en sortir une paire de chaussettes pointure approximativement 22.  Et hop, une paire de moufles pas chère! Avec, en plus, l'avantage de tenir bien mieux sur les mains du p'tit loup de mer que les moufles officielles, puisque ça remonte bien plus haut sur le bras.

L'ultime protection anti-balafre



Des chaussettes sur les gambettes


Trois ans plus tard, nouveau moussaillon.  Etant adeptes du portage en écharpe, nos p'tits Mouss' se sont très vite retrouvés emballés dans quatre mètres de tissu rouge, et trimballés par monts et par vaux d'un côté à l'autre de la ville.  Dans un premier temps, l'uniforme des Mouss' se composant uniquement de pyjamas, les extrémités inférieures dépassant du tissu sont bien protégées, mais le temps passant, les températures remontent et faut diminuer un peu le nombre de couches sous peine de finir avec des hurlements de bébés en surchauffe dans les oreilles.

Donc, bébé en body dans l'écharpe.   Sauf que, notre port d'attache étant un plat pays à la météo capricieuse, les gambettes nues qui dépassent du tissu sont soit exposées au soleil, soit sujettes à un courant d'air un peu frisquet.   Pour le soleil, un tétras savamment accroché peut apporter l'ombre nécessaire à la protection, ou plus classiquement, une bonne couche de crème solaire.  Pour le froid matinal ou les passages nuageux, des petits chaussons peuvent a priori aider.  Sauf que, comme pour les moufles ici plus haut, ce genre d'accessoires pour extrémités de nourrissons a une vilaine tendance à prendre la poudre d'escampette au moment où on ne s'y attend pas.  Dans le meilleur des cas, on passe son temps à les remettre, dans le pire des cas... on les perds.

Le second truc à deux balles du jour consiste donc à utiliser des chaussettes... Mais pas taille 20, ni même 30, visez carrément un bon 40, et bien haute si possible! Le but étant de remonter la chaussette le plus haut possible sur le cuissot du marmot par dessus ses vêtements, afin que l'ouverture soit à l'intérieur de l'écharpe.  Elle ne peut dès lors plus glisser, préserve les éventuels chaussettes/chaussons du poupon, empêche le pantalon de faire l'accordéon, et protège du froid, du soleil, des courants d'air, et des éventuelles gouttes de glaces au chocolat si le porteur est maladroit.  C'est magique, non?

Bon, après, ça nécessite aussi quelques précautions d'ordre esthétique.  Evitez les chaussettes trouées, dépareillées ou de couleur douteuse.  Privilégiez aussi les chaussettes propres, vous n'avez pas envie de vous trimballer une odeur de pied.  Et enfin, essayez d'ajuster tout de même la chaussette sur la jambe du bambin, pour un minimum de discrétion...
Pas discret
Mieux!




Bon, après, on pourrait se contenter de mettre des collants au bébé, mais, en plus d'être moins "plug and play", ça serait beaucoup moins drôle, non?


Et pour les bricoleurs… 

Après, si vous êtes plus "mode", il existe les Babylegs, alias, en français, jambières.  C'est juste des chaussettes sans pied, et l'idée est la même : Ca protège du soleil et du froid, permet de remplacer le pantalon pour se faciliter la vie lors du change ou en cas d'utilisation de couches lavables bien épaisses.   C'est également bien utile lors de l'apprentissage de la propreté.  Par contre, ça ne permet pas de maintenir chaussures ou chaussons durant le portage.

Des babylegs, il y en a plein sur le web, mais tant qu'à faire, il est assez simple de s'en bricoler avec une vieille paire de chaussettes et une machine à coudre, ou bien en les tricotant.




Et vous, avez-vous des astuces à deux balles à partager, avec ou sans chaussettes? 

samedi 3 mai 2014

Mobile de Munari

A un mois, bébé Fleur ne voit pas encore grand chose.  La littérature scientifique ne sait pas encore grand chose à propos des compétences de nouveaux-nés, mais néanmoins, de nombreuses expériences ont pu nous donner une idée de ce qu'ils sont capables dès la sortie du nid (je recommande à ce sujet la lecture du livre de Gopnik, Meltzoff et Kuhl, Comment pensent les bébés?).

Au niveau de la vision, les nouveaux-nés distinguent nettement les visages à approximativement 30 cm de distance.  Etrange coïncidence, il s'agit de la distance quand bébé est dans le creux des bras de ses parents… la nature est bien faite, n'est-ce pas?  En plus des visages, les tout-petits sont très attirés par les contrastes.  C'est incroyable de voir à quel point ils sont attirés, voire hypnotisés par la lumière à travers une fenêtre! Daprès Gopnik et al. , la distinction des contrastes permet aux bébés d'identifier les limites des objets, et donc à discriminer les différents éléments dans les images qu'ils perçoivent.  Cela leur permettra donc ultérieurement de donner un sens à tout ça.

Observer les objets en déplacement est également important pour ces tout-petits.  Le mouvement simultané de plusieurs entités repérées par le bébé va permettre à ce dernier de les identifier comme un tout, et non comme des objets séparés.  Présenter un mobile à un bébé va donc l'aider dans cet apprentissage de l'identification des objets.

Le Dr Maria Montessori, à l'origine de la pédagogie qui porte son nom, a centré son travail sur l'identification de périodes critiques pour l'apprentissage de différentes notions, et a développé un matériel didactique permettant à l'enfant d'exploiter ses périodes critiques en toute autonomie.

Pour les tout-petits, ce matériel comprend plusieurs mobiles à présenter aux enfants à des âges différents.  Le premier est le mobile de Munari, un mobile tout simple composé de forme géométriques en noir et blanc.  Je suis tombée dessus lors de mes pérégrinations internetesques, et l'envie de me lancer dans le bricolage de ce joli mobile s'est vite implantée dans mon petit cerveau.  Il est normalement adapté pour des nouveaux-nés, mais bon, je n'ai pu me lancer dans sa conception que cette semaine, et l'ai donc présenté à Bébé Fleur à l'âge de sept semaines.




Pour le réaliser, peu de matériel, trouvé au magasin de fournitures scolaires du coin : Une baguette en bois de 4mm de diamètre (en balsa, dans mon cas), une boule en plastique, du fil de nylon, du papier et de quoi plastifier.  Le patron est disponible ici, sur base d'une boule de 10 cm de diamètre.  Attention, les proportions entre les éléments ont de l'importance.  Le diamètre de ma boule fait 5cm, donc j'ai imprimé le patron en le réduisant à 50%.  L'idéal est de respecter les proportions selon les formules indiquées sur ce document, avec plus ou moins de précision.

Quelques articles parlant de ce fameux mobile : Ici, ici (avec mode d'emploi pour la confection pour une boule de 6cm), et ici.

Ce mobile m'a pris une petite soirée pour le confectionner.  Pour l'attacher au dessus de la zone de jeu de Bébé Fleur, j'ai un peu bidouillé : J'ai accroché le fil du mobile sur une pince à linge, elle-même fixée sur une latte d'un mètre de long.  Je glisse cette dernière sur n'importe quel meuble ou étagère, en la bloquant avec un livre bien lourd.  Le mobile en lui-même étant extrêmement léger, cela fonctionne bien.  J'ai aussi envisagé utiliser le support d'un autre mobile, mais il était coloré et nuisait donc visuellement à l'intérêt du mobile de Munari.




Et donc, une fois le mobile confectionné, j'ai posé Bébé Fleur sur son tapis de jeu.  Pas facile de trouver le bon moment, puisqu'un bébé, déjà, ça dort les 3/4 du temps, et quand c'est éveillé, soit ça mange, soit ça tête tout ce qui passe (l'index du Capitaine, alias moi-même, doit goûter le chocolat vu l'intérêt qu'elle lui porte), soit ça pleure, soit... parfois, ça interagit ou ça observe.  J'ai du effectuer plusieurs tentatives pour que Bébé Fleur daigne enfin poser le regard sur le mobile.  Et là... succès mitigé.  Elle est sans doute déjà trop âgée, et s'intéresse à beaucoup plus de choses que de simples contrastes.  Certes, les mouvements des éléments du mobile l'intriguent, mais elle tourne vite la tête pour observer pleins d'autres choses passionnantes dans toute la pièce.

Je ne compte pas renoncer pour autant, et, avant de me lancer dans la confection d'un autre mobile, je vais essayer de l'accrocher au dessus de la table à langer, lieu favori de Bébé Fleur, au dessus duquel trône déjà un autre mobile plus classique, qui a, lui, énormément de succès.  Affaire à suivre, donc.



Joujoux pour moussaillons de 8 mois

Bébé Fleur est encore loin du demi-anniversaire, mais dans un autre navire de la flotte navigue une petite cousine de 8 mois dont la maman m'a demandé conseil pour remplir son coffre à joujoux.  J'ai donc fouillé mes souvenirs et photos de quand les deux garçons étaient bébés, et farfouillé sur la toile et dans mes bouquins pour me rappeler ce que font les marmots de cet âge.

Que font les bébés de 8 mois? 

8 mois, c'est une période critique pour les moussaillons.  Les petites menottes sont bien fonctionnelles, attrapent et manipulent tout ce qui passent à leur portée, et bientôt arrivent roulés-boulés et ramping digne d'un para-commando.   Finie la période de tranquillité où on peut caser le poupon sur un tapis, faut planter les longue-vues et les bouteilles d'alcool! Y a donc sacrément intérêt à lui fournir des joujoux suffisamment intéressants pour les occuper et éviter la destruction de la cabine du capitaine par un tsunami.  

Quels joujoux dans le coffre? 

Les boîtes

Bon, donc, faut de quoi occuper les p'tites mains, donc.  L'apprentissage des noeuds étant un peu prématuré, regardons un peu de quoi elles sont capables.  Tri d'objets, catégorisation, mémorisation : c'est le stade des boites à formes... et boîtes en tout genre, d'ailleurs.  Bam, parfait, ça! Ouvrez votre tiroir à tupperware, et zou, plein de jouets pas cher! Ajoutez quelques gadgets pour que le moussaillon s'amuse à remplir et vider les boîtes, et le tour est joué.  

Si votre navire bat pavillon noir et que votre spécialité est la chasse au trésor, vous pouvez aussi mettre en place une variante de cette activité, un classique de la pédagogie Montessori : Le panier aux trésors.  Faites le tour de votre galion et ramassez tout ce qui vous tombe sur la main, de taille adaptée à la main du loustic et bien entendu, ne risquant pas de l'estropier : c'est encore un peu tôt pour porter le crochet! Cherchez les textures et les matières différentes, quitte à récupérer les objets les plus saugrenus.  Brosse à cheveux, pomme de pin, galet de bonne taille, ... Vous mettez tout dans un panier et laisser le moussaillon explorer chaque trésor à sa guise.  

Dans le même genre que les boites, il y a aussi les cubes : Cubes à empiler, à emboîter, ou bien cubes en bois.  De grands classiques évolutifs qui servent longtemps, et qui accompagnent l'enfant différemment au fil de son développement.  


Dans notre équipage, les cubes à empiler sont apparus lors de la première année du p'tit Pirate.  D'abord fasciné par les couleurs et les dessins, il a ensuite joué à les emboîter, avant de prendre énormément de plaisir à démolir les empilements qu'on lui faisait, avant de construire lui-même ses propres tours.  Quant aux cubes en bois, nous avons directement embarqué la plus grande boîte à bord.  Les touts petits se contente bien sûr au début d'empilements basiques et d'exploration sensorielle des blocs de bois, mais... c'est un jouet inter-générationnel, puisque l'Amiral et moi-même avons passé de bons moments à construire nos propres édifices! Au fur et à mesure des anniversaires de l'Aventurier, nous avons complété le set de base par des rails à circuits de billes et autres accessoires, et régulièrement, le pont du navire s'encombre de circuits géants et il devient dangereux d'y circuler, on risque à tout moment de glisser sur une bille perdue! Bon, en l'occurrence, c'est bien le genre de jeux à éviter en présence d'un moussaillon de 8 mois, il ne faudrait pas qu'il fasse des expériences gastronomiques avec ces billes égarées... 

Quant à la célèbre boîte à formes, qui existe dans de multiples versions, elle a eu peu de succès avec l'Aventurier, tandis que le p'tit Pirate l'a par contre bien plus exploitée.  Comme quoi, il n'y a pas de joujou miracle, chaque moussaillon a ses préférences.  De toute façon, 8 mois est probablement encore un peu tôt pour ce genre de jeu, je recommanderais plutôt d'attendre le premier anniversaire.  Notre exemplaire fut un cadeau de naissance reçu lors de l'embauche de notre premier moussaillon, un escargot musical Fischer Price.  Ses points forts : Il fonctionne même quand les piles sont plates, et en plus, finie la musique.  Ses couleurs sont sympas, et plaisent beaucoup aux enfants.  Enfin, les blocs s'empilent, ce qui permet de construire des tours à peu de frais.  Ses points faibles : La tête ne tient pas très bien, et les formes ne sont pas parfaitement bien conçues puisqu'il est possible d'insérer certaines formes dans les trous qui ne correspondent pas.   


Second modèle testé : Une boîte à forme vintage, dénichée au détour d'une brocante, qui m'a rappelé de doux souvenirs d'enfance, puisque j'en ai eu une semblable lors de mes premières traversées d'océan.  Même marque, mais concept plus simple.  Ca permet à l'enfant de mieux se focaliser sur l'activité, et les formes sont plus classiques (rond, triangle, rectangle).  






Le miroir

8 mois, c'est également le stade du miroir : Le moussaillon commence à faire la différence entre les membres d'équipage, ce qui est d'ailleurs source potentielle d'angoisse.  Il s'intéresse également à sa propre image, et les miroirs auront donc un succès certain.  On peut donc accrocher un miroir, soit à côté du tapis de jeu (contre un mur), soit sur le mur derrière la table à langer.  En prenant bien entendu les précautions nécessaires pour éviter tout accident... 



Les tableaux d'activité

Un jeu qui a également eu beaucoup de succès dans notre bâtiment, c'est le tableau d'activité.  A mettre sur le sol ou à accrocher aux barreaux du lit (ce qui, personnellement, me paraît idiot : quand on met un moussaillon dans un lit, c'est pour qu'il dorme, un jouet ne va pas aider...), ou à ceux du parc.  Bon, nous n'avons jamais eu un tel accessoire, donc, on a bricolé : notre tableau s'accrochait sur le tréteau d'activités.  

Toujours nostalgique des joujoux de mes jeunes années, j'aurais voulu retrouver le classique tableau vintage de Fisher Price, mais je n'ai pas trouvé l'occasion rêvée.  

Je me suis donc replongée dans les catalogues online, et mon choix s'est portée sur le modèle Tiny Love.  Les mécanismes sont sympa, le modèle solide.  Seuls défauts : Il fait de la musique, et j'aime pas trop les jouets bruyants, et enfin, il est cher.  Heureusement, il se trouve facilement en deuxième main.  


Ca, c'était donc à l'époque des premiers habillements de l'Aventurier.  Depuis, j'ai repéré d'autres tableaux d'activité plus conforme à mes préférences, et donc essentiellement en bois.  Citons par exemple ce triptyque Goula, ou encore, deux petits modèle chez Selecta (Tavolini et Tavolina)



Les jouets bruyants

Bon, je n'aime pas les jouets musicaux, ça couvre le doux bruissement des vagues.  Mais je reconnais que ça plaît beaucoup aux moussaillons, et si j'évite les jouets à bruits électroniques, je ne dédaigne pas fournir des trucs bruyant plus "manuels" à l'équipage.  

Le moins cher, mais le plus terrible pour les oreilles : Les casseroles... Jouer aux cymbales avec les couvercles, à la batterie avec une cuillère en bois, le potentiel est énorme.  Pour les plus mélomanes, on peut investir dans un xylophone (je préfère ceux en métal à ceux en bois, le bruit est plus scintillant), des maracas, ou autres instruments.  

Les livres

Enfin, ne passons pas à côté de l'objet pédagogique par excellence : Le livre.  Livres en tissus, en carton, en bois... Au début, c'est un jouet d'éveil sensoriel, le moussaillon apprend à le manipuler et à tourner les pages.  Les images sont sources de découvertes, et les pages... peuvent être une expérience gustative intéressante pour les plus papivores, comme l'Aventurier nous l'a montré à l'époque.  La lecture n'est évidemment pas à dédaigner, et les tout-petits seront déjà ravis d'entendre récits d'aventures et autres histoires en tout genre.  Ne fut-ce que pour le plaisir d'écouter le son de la voix des Officiers... 

Vous pouvez même prévoir un livre de bord personnalisé pour votre moussaillon, en lui créant un petit album photo avec les membres de la famille.  Il en existe de très sympas spécialement pour le premier âge.  

Enfin, un vieux catalogue fera le bonheur du moussaillon destructeur, mais alors, gare aux dégâts collatéraux s'il décide de s'attaquer à d'autres livres laissés négligemment à sa portée!

Autres

Si votre moussaillon a déjà soif de prendre le large, vous pouvez lui préparer des petits parcours sur le pont de votre navire, avec des coussins à escalader, des tapis de textures différentes à traverser, des tunnels, des vieux cartons transformés en cabanes, ... 

Les balles sont également très attirantes à cet âge : Balles en mousse, piscines de balles, balles en tissu... C'est le moment de la découverte de la graviter, du plaisir de lancer les joujoux et... de les laisser tomber depuis le haut de la chaise haute.  

Ne négligez pas non plus les classiques jeux d'eau : Canards, bateaux, "pschit pschit", passoires, entonnoirs, ... 

Quelques liens intéressants : 

Si vous aimez la lecture, voici quelques références à explorer : 

Livres : 
- Un bouquin sympa reprenant les différents stades d'évolution du tout-petits, avec les joujoux adaptés et des idées d'activités de 0 à 18 mois.  : Anne Bacus, L'éveil des tout-petits, Marabout Pratique, 2012
  Un bouquin sur la pédagogie Montessori chez soi donnant des idées d'aménagement des lieux d'activité des petits, des activités sensorielles et des idées pour apprendre l'enfant à être autonome : Tim Seldin, Eveiller, épanouir, encourager son enfant, la pédagogie Montessori à la maison

Sites : 

Il existe à Saint-Gilles un superbe magasin de jouets en bois et jeux de société, qui possède un site web certes un peu bordélique, mais bourré d'articles intéressants rédigés par des passionnés des jeux et jouets.  Je recommande : 





Bon, j'écris tout ça alors que mes deux grands moussaillons ont passé ce stade depuis tellement longtemps que j'ai du me plonger dans la littérature pour me rappeler ce que faisaient les bambins de cet âge.  On verra d'ici quelques mois, lorsque Bébé Fleur sera concernée par toute ces considérations pédago-consuméristes, si mes réflexions seront confirmées par ce troisième cas d'étude.