samedi 26 avril 2014

Burps…

Une petite fleur, c'est joli, tendre, mignon.  Une petite fleur, ça sent bon, ça rappelle le printemps, ça donne envie de s'approcher et d'inspirer à plein nez ses délicates effluves.  Ne faisons pourtant pas de généralités, même dans le monde végétal, il existe des exceptions.


Chez nous, bébé Fleur est jolie, tendre, mignonne.  Mais bébé Fleur ne sent pas bon…  Comme ses frères avant elle, bébé Fleur régurgite.  Lait frais ou lait caillé, légère coulée ou geyser impromptu, il nous a fallu apprendre à dégainer le tétra plus vite que notre ombre pour limiter les dégâts et soulager la machine à lessiver.  Notre première expérience en matière de régurgitation date des premiers jours de l'Aventurier… Alors âgé d'une ou deux semaines, nous l'avions emmené en expédition à mon boulot pour le présenter à mes collègues, le jour du barbecue annuel.  Il faisait chaud, nous l'avions juste vêtu d'un body léger, et gentiment allongé dans le maxi-cosi tout neuf.  Une fois arrivés sur place, notre minuscule petit bébé a joyeusement régurgité le contenu d'un ou deux estomacs, déclassant au passage son body et son maxi-cosi.  Bien entendu, en parents débutants que nous étions, nous n'avions pas pris de vêtements de rechange…

Bon, donc, outre le lange tétra, accessoire à tout faire dont je reparlerai certainement un jour, l'autre outil indispensable avec des bébés modèle Vomito, c'est le bavoir.  Et non, le bavoir ne sert pas que pour les bambins en plein apprentissage de l'autonomie alimentaire.  Le bavoir, c'est dès l'arrivée de la montée de lait, oui oui.  Et donc, puisqu'un bavoir pour un nourrisson de quatre jours, c'est pas tout à fait la même chose qu'un bavoir pour un gaillard de trois ans, il existe une tripotée de modèles, plus ou moins adaptés à chaque âge.  Voyons ça de plus près…

Pourquoi un bavoir? 


Le bavoir nouveau-né, donc, sert pour les régurgitations, et est donc destiné à faire partie de sa tenue quotidienne.  En fonction de l'amplitude de la marée, le reflux sera plus ou moins important.  S'il s'agit d'un reflux immédiatement après la tétée/le bibi, il s'agit de lait encore non digéré, en quantité potentiellement importantes.  Plus loin des repas, le lait sera caillé, probablement moins abondant, mais… nettement plus odorant.  Et oui, j'en parlais plus tôt, bébé Fleur sent le lait caillé.  Beurk.  Donc, petit ou grand régurgiteur, votre moussaillon est condamné à puer si ses vêtements ne sont pas dûment protégés.

Le bavoir pour bambin, par contre, sert de manière plus occasionnelle, au moment des repas.  Bien couvrant, voire carrément avec des manches, le but est d'éviter de retrouver de la carotte écrabouillée au milieu des mailles du joli petit pull tricoté par la grand-mère.

Quel bavoir choisir? 

Premier critère : L'épaisseur/la matière 


Si vous avez un modèle petit joueur qui se contente d'un léger filet de lait rapidement essuyé, n'importe quel épaisseur de bavoir devrait pouvoir suffire.  Mais si vous avez un Vomito, là, l'épaisseur à de l'importance.  Un bavoir en tissu simple non doublé, ou même en éponge trop fine transpercera tout de suite, et là, vous vous retrouvez avec deux (voire trois si le body est atteint) pièces à laver.  Donc, il faut viser au minimum une double épaisseur d'éponge, voire carrément l'éponge doublée de tissus imperméable.  Dans les cas les plus pathologiques, la superposition de plusieurs bavoirs est même envisageable.

Pour les plus grands, les Attila de la Cuillère, l'épaisseur du bavoir a également de l'importance s'ils sont en apprentissage de l'utilisation du gobelet.  Là, l'imperméable est indispensable, parce que le contenu d'un verre d'eau traversera n'importe quel épaisseur de tissus… Il existe également des bavoirs à gouttières, en plastique, qui, en plus d'être totalement étanches, permettent la récupération de la nourriture dans le petit bac inférieur.  Bah oui, pas de gaspillage!

Deuxième critère : Le système d'attache

Lacet, boutonnière, velcro, pressions, dans le dos, sur le côté… Il y a plein de variantes possibles pour attacher un bavoir.  Pour un plus grand capable de s'assoir, n'importe quel attache fera l'affaire.  Attention cependant aux velcros qui peuvent mal vieillir.  Par contre, pour un nouveau-né incapable de tenir sa tête, je vous souhaite bon courage si vous devez jouer à lui faire de jolies floches dans le cou! Pour un tout petit, rien de tel qu'un bouton pression ou un velcro.  Ma préférence va également aux attaches latérales, qui permettent de ne pas devoir attacher le bavoir à l'aveugle.  Il y a aussi les bavoirs qui s'enfilent par la tête, mais personnellement, je n'ai pas adhéré, car le bord-côte du trou peut assez vite se distendre (d'autant plus si Bébé a une grosse tête), et le bavoir se retrouve mal ajusté.

Troisième critère : La forme

Rond, carré, rectangulaire, en forme de foulard de cowboy, chacun ses préférences.  Je donnerai juste une petit conseil pour les parents de tout-petits : Pensez que quand votre bébé es couché sur le dos, il y a de fortes chances que le lait coule latéralement.  Pensez-donc à choisir un bavoir avec du tissu tout autour du cou, ce qui est généralement plus le cas avec des bavoirs ronds ou à trous qu'avec des bavoirs rectangulaires à lacets

Quatrième critère : Le look

Non, je ne vais pas vous faire une dissertation sur les dernières tendances en terme de mode au niveau des bavoirs.  Je suis déjà assez timbrée pour écrire un article sur les bavoirs, alors n'en rajoutons pas une couche.  Là où le look a de l'importance, c'est au niveau de la durabilité de l'objet au fil des lessives.  Parce qu'un bavoir blanc avec une jolie illustration colorée se retrouvera vite d'un gris terne avec des tâches brunâtres.  Et oui, les tâches de fruits rouges, de banane ou de chocolat, c'est sournois, et à moins de détacher systématiquement les bavoirs après chaque repas ou de faire toutes vos lessives à 90° (si le bavoir y survit), vous serez condamnés à avoir des bavoirs qui ne ressemble plus à rien au bout d'un ou deux enfants.  Que dire au troisième?

Donc, on privilégiera des bavoirs unis ou éventuellement brodés, de couleurs vives ou foncées.  Evitez les imprimés ou les appliqués avec des couleurs claires, ça ne survit pas bien.

Enfin, n'oubliez pas que les nouveaux-nés Vomito doivent porter le bavoir tout au long de la journée. Pensez donc à assortir cet accessoire terriblement fashion à la tenue de votre petit bout… D'où l'avantage de choisir des bavoirs unis de couleur neutre, afin d'éviter de devoir acheter 45 modèles différents ou d'avoir un bébé qui ne ressemble à rien lors des visites des grand-mères.


Et la combinaison gagnante : 


Bon, après trois moussaillons, j'ai donc pu tester une large gamme de modèles, y compris des créations personnelles.  Mon choix optimum est donc :

Pour Bébé Fleur : Des bavoirs ronds à pression en éponge épaisse, si possible avec doublure imperméable et attache sur le côté.  Le seul modèle correspondant à ces spécifications est mon modèle fait-maison.


Mais comme je suis constamment en retard dans ma todo-list Couture, je me suis résignée à compléter mon stock par quelques achats.  Mon choix s'est alors porté sur un modèle en coton bio, non imperméable et à attache dans le dos, mais tout de même très sympa, notamment grâce à sa double épaisseur d'éponge. Il est donc réversible, avec un côté écru facile à assortir et un côté coloré plus joyeux.  Le même existe également en grande taille pour la post-diversification et même en modèle à manche.


Pour le P'tit Pirate, qui, à trois ans, est tout à fait autonome, un simple bavoir rectangulaire à lacet me convient.  Là aussi, j'ai sorti la machine à coudre pour compléter la collection héritée de la famille.  Ils tiennent vraiment bien le coup, l'un des deux est impeccable après avoir été utilisé par deux grands mangeurs de chocolat, l'autre a par contre souffert d'une looooonnngue exposition au contenu gastrique du p'tit Pirate (oubli dans un sac à dos du bavoir dégueu ayant servi à récurer du vomi  pendant plusieurs semaines), ce qui a produit des décolorations irrécupérables.  J'ose pas imaginer la réaction chimique qui a du se produire.  Bon, il est moche, mais néanmoins toujours fonctionnel.




Voilà, toute cette littérature sur le bavoir, et pourtant, et pourtant… les bébés sont des êtres sournois, donc vous aurez beau vous préparer au pire, ils choisiront toujours les 2 minutes sans bavoir pour régurgiter pile sur le nouveau pyjama tout neuf!  Enfin, globalement, ça permet quand même de limiter les dégâts.