jeudi 28 août 2014

Mobiles, 4ème et dernier épisode : Le mobile des danseurs.

Voilà un mois que j'ai terminé mes bricolages de mobiles Montessori par le quatrième et dernier modèle : Le mobile des danseurs, à présenter à l'enfant aux alentours de ses 3-4 mois.

Le principe : Des formes géométriques simples qui, associées par trois, forment des danseurs articulés en papier léger, se balançant harmonieusement au gré des courants d'air.

Les instructions de fabrication sont assez simples, puisqu'il suffit d'imprimer le patron disponible ici, de le reporter (par exemple à l'aide de papier calque) sur le papier métallisé (idéalement bicolore, une couleur sur chaque face), puis de composer et d'accrocher les danseurs avec du fil.

En pratique : Je n'ai pas trouvé de papier métallisé, et me suis débrouillée avec des feuilles de métal à embosser trouvée au magasin du coin.  Sur le moment, je me suis dis que c'était encore mieux que du papier niveau effet lumineux, mais a posteriori, c'était quand même plus compliqué à gérer :  Pour avoir l'effet bicolore, j'ai essayé de coller une feuille argentée sur une feuille cuivrée.  Evidemment, je n'avais pas de colle adaptée.  Je me suis rabattue sur du papier collant double face, mais malheureusement, toutes ces manipulations ont abimé le métal.  De plus, les personnages en eux-même ne sont pas très "safe" pour les bébés, les bords étant un peu coupants, sans parler des extrémités pointues.  Hors de question donc de le laisser à portée de Bébé-Fleur.

Bref, à refaire, j'essaierais de trouver du papier métallisé.

Mobile des danseurs, sur base de feuilles de métal cuivrées et argentées

Le résultat est malgré tout très sympa, et vraiment chouette à regarder.  Petit bémol : J'ai l'impression que les personnages ne sont pas aussi légers qu'ils le devraient rapport à la matière utilisée. En tout cas, ils ne bougent pas au moindre souffle d'air, comme ils le devraient.

Enfin, réaction de la principale intéressée : Bof.  Elle le regarde finalement très peu.  Mais il n'a pour le moment été placé qu'au dessus de la table à langer, et je devrais réessayer dans une autre pièce, puisque le moment du change est toujours un instant privilégié pour la communication.  De plus, Bébé Fleur est en pleine découverte de son corps et de ses possibilités de mouvements (attraper les cheveux de Maman, retirer ses chaussettes, pivoter, se retourner...), et n'est plus aussi absorbée par l'observation de ce qui l'entoure qu'auparavant.  J'ai probablement présenté le mobile un ou deux mois trop tard par rapport à son développement.

Conclusion de la série : 

J'ai vraiment apprécié la construction de ces petits mobiles, réalisations somme toute assez simples pour des résultats intéressants.  Je n'étais peut-être pas très synchro au niveau des moments de présentation, ce qui explique le succès mitigé de celui des octaèdres et de celui des danseurs, mais peut-être qu'en les ré-installant plus tard, ils recevront un regain d'intérêt?

En tout cas, de tous les quatre, le grand favori de Bébé Fleur reste le mobile de Munari, largement en tête du peloton.

Et pour la suite? 


On peut continuer à proposer des mobiles à nos p'tits bouts, pour leur plaisir... ou pour le nôtre.  A partir de 4 mois, il peut être intéressant de proposer des objets suspendus (anneaux, grelots) qu'ils pourront manipuler à leur aise.  Utiliser une suspension élastique pour chaque objet permettra à l'enfant de l'amener à sa bouche pour encore plus d'exploration.  Je n'ai pas essayé, sauf de manière un peu involontaire avec le mobile de Gobbi, mais ça reste une idée intéressante.

Il est assez facile de trouver d'autres idées de mobiles :
- En accrochant des hochets à un fil 
- Avec des figurines colorées en bois
- En kirigami, avec des pommes de pin et d'autres trésors trouvés dans la nature, avec un simple pompom de laine, 
- Ou encore ce magnifique mobile de la marque Grimm's qui défie les lois de l'équilibre, qui doit être facilement reproductible en papier fort ou en feutrine épaisse

samedi 23 août 2014

Trucs et astuces pour faciliter le quotidien à bord

Trois moussaillons et deux officiers dans un petit navire, ça prend de la place.  Ajoutez-y tout leurs paquetages et le matériel divers, et vous avez là tout le potentiel nécessaire pour obtenir un joli capharnaüm.  Garder l'ensemble vivable nécessite une certaine quantité d'énergie, et un investissement quotidien.  Pas de bol pour l'Amiral et moi, nous sommes un peu tendance "foireux" à la base, et garder le cap ménager n'est pas un réflexe inné chez nous.  Mais nous y travaillons activement.



Donc, durant notre dernière période de repos (tout fraichement terminée il y a quelques jours par mon retour au boulot), nous avons envoyé les deux grands moussaillons chez leurs grand-parents à deux ou trois reprises afin de pouvoir faire de grands rangements (cave, buanderie), et nous avons essayé de mettre en place quelques petites modifications à notre routine quotidienne afin d'alléger la charge ménagère.  De petites choses, mais qui, petit à petit, permettront l'alléger un peu les corvées.



  • Une armoire pour les moussaillons dans la cambuse : Jusqu'ici, nous rangions les couverts des enfants avec les nôtres, mais le P'tit Pirate étant, comment dire... exigeant, nous en avions un peu marre de devoir nous lever chaque fois pour lui donner les couverts qu'il désirait à ce moment précis.  A présent, si la sélection ne lui plaît pas, il peut se lever et aller changer lui-même.  Et même mieux : Il peut à présent mettre la table lui-même, puisque l'armoire choisie est à sa portée. Autre avantage : Lorsqu'il joue et a besoin de bols pour, par exemple, un jeu de tri, tout est à sa disposition. 
Le tiroir à couverts, avant.  Des couverts en plastique dépareillés mélangés au service Ikéa, quelle horreur! 



L'armoire à vaisselle des enfants, après.
Remarquez la boîte à couverts home-made, à partir... de la boîte en carton d'un disque dur externe.  


  • Des filets de tri pour le linge : Les chaussettes veuves, vous connaissez? Une vraie plaie.  Souvent exacerbée par les lessives "incomplètes", lorsque le panier est trop rempli pour le vider totalement.  Une chaussette se retrouve dans la tournée du jour, l'autre dans une des suivantes. Pour arranger ça, nous avons fixé un filet dans chacun des deux compartiments du panier à linge (blanc/couleur), destiné à recueillir les paires de chaussettes.  Comme ça, elles partent toutes dans la même tournée, et en plus, sont plus faciles à trier par après. Bon, cela nécessite de discipliner un peu les troupes, c'est sûr... et c'est probablement le plus dur.  Outre les chaussettes, les filets nous permettent également de trier de stocker lingettes en tissus et gants de toilettes humides à part du reste du linge, dans en récipient aéré, ce qui permet de limiter les odeurs due à l'humidité. 
  • Des pinces à linge pour les verres : Les verres qui s'accumulent sur la table, utilisés, et plus personne pour se rappeler lequel est à qui, vous connaissez? Au final, on met tout dans le lave-vaisselle, et on en prend des nouveaux.  Pour éviter la vaisselle supplémentaire, j'ai acquis des petites pinces à linge colorées.  Un couleur par membre d'équipage, et hop, on réutilise son verre autant que possible (les mélanges lait-jus de pomme n'étant sont pas recommandés). J'ai trouvé les pinces à linge dans le magasin de loisirs créatifs du coin.  Seul petit bémol : Lorsqu'un moussaillon y chipote trop, elles sautent et de décomposent en trois morceaux bien pénibles à recomposer, mais jusqu'ici, ça ne s'est pas produit trop souvent. 
    Elles sont pas mignonnes, les mini pinces à linge?
  • Des paniers pour les vêtements : Les garçons ont l'art de laisser traîner leurs vêtements dans tous les coins.  Nous avons bien tenté un petit porte-manteau, mais ça n'est pas pratique pour les petites pièces, et leurs vêtements respectifs se mélangeaient rapidement.  Nous avons donc dégotté deux petits paniers en osier, qui se rangent dans un coin de leur chambre.  Le soir, je leur prépare leur tenue dedans, et le matin, ils s'habillent et rangent leur pyjama dans le panier.  Je ne dis pas que c'est parfait et qu'il ne faut pas repasser derrière eux, mais au moins, les vêtements qui traînent ont à présent une place. 
  • Des bacs pour les godasses des moussaillons : Nous stockons nos chaussures dans le vestiaire, sur un petit meuble... trop petit.  Bottes, pantoufles, sandales, baskets... Les godasses des petits bouts disparaissent vite au milieu de nos grandes savates, et difficile de garder l eur demander de mettre leurs chaussures de manière autonome s'ils doivent retourner tout le bazar pour les retrouver.  Nous avons donc acquis deux bacs de rangement qui se glissent juste sous le meuble, et qui peuvent accueillir l'ensemble de leur équipement pédique (oh le beau néologisme). Et finies les chasses à la godasse dans tout l'appartement!
    Le vestiaire, toujours aussi bordélique, mais au moins, les enfants n'en sont plus responsables. 

    A l'intérieur des bacs, c'est aussi le bordel... Mais classer le bordel, c'est faire du rangement, non? 
  • Un boîte à pièces perdues : Les pièces de puzzle en goguette, les playmobils qui viennent se jeter sous les orteils, vous connaissez? Toutes ces petites pièces en balade dont on n'a jamais le temps de retrouver la boîte d'origine.  Ici, c'est bien simple, on a une petite boîte qui traîne sur le bureau, et qui accueille tous les petits machins égarés.  Et de temps en temps, lors des gros rangements, on en profite pour les vider et compléter les boîtes incomplètes.  Bon, toutes les orphelines ne retrouvent pas leur famille, mais il y a indubitablement un mieux, sans beaucoup d'efforts finalement.  
Nous avons également révolutionné l'organisation des jouets des enfants, mais j'y reviendrai dans un autre article.  

Et vous, quels trucs et astuces vous permettent de limiter l'entropie par chez vous? 

lundi 11 août 2014

Comment occuper un Moussaillon pendant son premier trimestre à bord?

Bébé Fleur est à bord depuis quelques mois déjà.  Mais à quoi ça sert, un bébé, sur un navire? Ca ne parle pas, ça ne marche pas, ça ne sait pas utiliser ses mains.  Même pas moyen de l'envoyer nettoyer le pont!


Accessoire intéressant, mais pas utilisable avant 6-9 mois
Un nourrisson sur un navire, avouons-le, en tant que tel, c'est inutile.  Quoi que, surtout dans le cas de notre Bébé Fleur, il peut avoir un effet extrêmement positif sur le moral du reste de l'équipage.  En tout cas, c'est un investissement sur le long terme : Un peu de patience pour les débuts de l'apprentissage, et au final, on obtient un membre d'équipage effectif de plus, et des petites mains pour aider à affaler les voiles, on n'en a jamais assez.

0-1 mois


Mais reprenons au début.  Fraîchement sortie de l'oeuf et tout juste embarquée sur le navire, le nombre de fonctionnalités de Bébé Fleur était vraiment minimal : L'input, l'output, un système d'alarme basique, et, un niveau de communication assez plat.  Mais un potentiel immense, et déjà un processus d'apprentissage enclenché à vitesse maximum!

C'est qu'il y en a des choses à apprendre, quand on sort de 9 mois en milieu fermé avec alimentation automatique : La température, la faim, la lumière, le son, le toucher, les odeurs, le mouvement, le... sommeil.  Vaste programme, à couvrir en un temps record!

Premier apprentissage : Se nourrir.  Bah, pas si simple que ça, y a qu'à voir à quel point les débuts de l'alimentation sont surveillés médicalement! Allaitement plus ou moins facile à mettre en place, bonne formule et bon dosage de lait maternisé à trouver... Entre les refus de téter, les crevasses, les allergies aux composants du lait en poudre, le mode d'emploi des stérilisateurs de biberon à décrypter, il y a de quoi s'arracher les cheveux.  Je ne m'attarderai pas sur ce sujet, ce n'est pas le thème de cet article

Second apprentissage, en parallèle : Le dodo.  En fait, c'est plus un update qu'un apprentissage "from scratch", puisque bébé dormait déjà à l'intérieur de l'oeuf.  Là, faut s'habituer au bruit (ou à l'inverse, au silence... sans le doux battement du coeur de Maman), au cycle circadien, aux différents modes de couchage, ... Ici non plus, je ne vais pas me risquer à parler de tout ça, puisque de toute façon, nous sommes nuls à ce jeu-là, nous n'avons jamais réussi à apprendre à nos moussaillons à dormir la nuit (et, pire... Bébé Fleur était bien réglée à la naissance, mais a réussi à le désapprendre en moins de trois mois, snif!)

Hop, une photo de chaton! 


Plus intéressantes sont les découvertes sensorielles : La lumière, les visages, les sons... Et là, on peut, en plus bien sûr de notre présence quotidienne et des longs échanges de regard, mettre certaines choses en place pour intéresser notre moussaillon en devenir.


  • La lumière, les contrastes et les rayures (voir le livre de Gopnik dont j'ai déjà parlé):  Pas besoin de faire grand chose, les bébés trouvent d'eux-mêmes toute source lumineuse à proximité (lampe, fenêtre), et tombent en admiration profonde devant ces jolis photons.  Sérieux, parfois, on dirait à voir leur tête qu'ils ont une révélation divine!  Bon, évidemment, plus que la lumière, c'est le contraste clair-obscur qui les fascine tant.  
    J'en ai déjà parlé, j'en profite pour en rajouter une couche : Le mobile de Murani est parfait pour cette période, puisqu'il joue justement sur les contrastes et les formes bien nettes.  Bébé Fleur en est ultra-fan, encore maintenant!  On peut également proposer des images en noir et blanc à base de rayures, j'ai quant à moi eu un coup de coeur pour celles proposées par la Wee Gallery 
  • Le son : Beuh... ben la papote , c'est déjà un bon début.  Eviter de parler trop brusquement (comme de claquer la porte d'ailleurs), histoire d'éviter le vilain réflexe de Moro. Sinon, chaque parent s'arrange bien pour gagatiser devant sa progéniture à grands renforts de gouzi-gouzi... L'intérêt, c'est surtout l'échange, c'est fascinant, le regard d'un nouveau-né.  Sans parler de toutes ses capacités d'imitation : tirer la langue, reproduire les grimaces, ....  La musique peut également aussi intéresser Bébé, typiquement les airs qu'il a pu entendre in-utero, ou bien les berceuses chantées par Papa ou Maman.  
  • Les mouvements : On peut faire faire un peu de gymnastique à Bébé : extension-flexion des bras, des jambes, toujours en douceur et si l'enfant est disponible.  
    Allez, gymnastique cinq fois par semaine!
    Il est également intéressant de laisser Bébé libre de ses mouvements, en privilégiant des vêtements bien larges.  Bébé Fleur a passé ses premières semaines presque exclusivement en pyjama, et à présent que les températures estivales, elle est le plus souvent juste en couche, voire, autant que possible, sans rien du tout : Toute nue sur une alèse, c'est le bonheur! D'ailleurs, c'est fou de voir la différence de mobilité qu'ont les bébés lorsqu'on leur retire leur lange.  Par contre, il faut être attentif et voir si l'enfant apprécie de ne pas être "contenu" dans des vêtements.  Ici, si les moussaillons ont adoré être tout nus passées les premières semaines, ils ont par contre été fort agités les premiers instants après leur naissance... jusqu'à ce qu'on les habille.  La sensation de l'air sur la peau et l'absence de "limite" est quelque chose de surprenant, qu'il faut prendre le temps d'apprivoiser.  Donc, exit les sacro-saintes deux heures de peau-à-peau dans notre cas, ils n'appréciaient pas tant que ça.  
  • Le toucher : Pour expérimenter la sensation du toucher et les limites de son corps, rien de mieux que les massages.  Ici, on pratique avant le bain, pour autant que Bébé soit disponible (ou bien à n'importe quel change si cela s'y prête).  Un peu d'huile (liniment pour nous par paresse, sinon il paraît que l'huile de pépins de raisin est top) sur les mains préalablement réchauffées, et c'est parti.  Quelques principes : On garde toujours au moins une main en contact avec le corps.  On fait du centre vers les extrémités, puis on repart vers le centre (comme la circulation sanguine).  Et autant que possible, on garde le contact au niveau du regard pour rassurer l'enfant.   Plus simple encore que le massage, simplement... les câlins.  Petit truc sympa que je n'ai fabriqué que trop tard : Un petit matelas "topponcino" qui permet aux aînés ou aux adules non habitués aux nourrissons de manipuler plus facilement le tout-petit.  
  • La succion : Ca paraît bizarre dit comme ça, mais la succion, c'est important pour les tout-petits.  La succion de base, bien sûr, c'est celle au sein, mais pour certains, il faut plus.  Nous l'avons découvert avec le P'tit Pirate, qui, à défaut de pouvoir téter le sein à volonté (pour cause de crevasses, et puis aussi parce que la source avait parfois envie de faire autre chose), se rabattait sur nos petits doigts, dûment lavés (en théorie...) et aux ongles ras.  Après avoir tergiversé, nous avons lui avons donc offert une tétine, qui a un peu aidé, mais pas de manière miraculeuse.  Il l'a utilisée sporadiquement pendant quelques mois, et puis, quand il a commencer à la mâchouiller plutôt qu'à la téter, nous avons décidé un sevrage unilatéral (mais il ne s'en est même pas rendu compte, je pense).  Pour Bébé Fleur, rebelotte : Prise de passion pour nos doigts, mais cette fois l'index.  Par contre, la tututte, que nenni (tout comme le biberon, d'ailleurs) : La Miss veut de la chair fraîche, pas du silicone! Mais elle est somme toute restée raisonnable, et n'en avait besoin que pour apaiser ses vilaines crises de reflux.  Une fois ce dernier atténué, elle nous a libéré nos doigts.  
La magnifique tututte de Bébé Fleur... qu'elle n'aura finalement pas utilisée, snif! 

Bon, sinon, le premier mois, c'est aussi souvent l'apparition des coliques.  Coup de bol, nous n'y avons pas eu droit pour NumeroBis et NumeroTer (par contre, le reflux...), et pour l'aîné, difficile de savoir si c'était de vraies coliques ou simplement notre inexpérience de parents, mais toujours est-il que c'est un vilain souvenir enfui depuis longtemps.  Ceci dit, si vous voulez en savoir plus sur le sujet, des amis ont très bien fait le tour du sujet dans cet article.  

1 - 2 mois 

Après l'adaptation au monde extérieur le premier mois, viens le deuxième mois qui est celui de la communication.  Bébé commence à sourire, et à apprécier le dialogue : Echange de regard, mais aussi, échange de paroles. C'est le moment des premiers Areuh.  Avec Bébé Fleur, c'était flagrant, elle le réclamait : Un Areuh parental, et voilà la miss qui se trémousse des bras et des jambes, le regard ravi.  Quelques secondes d'intense réflexion, et hop, un adorable Areuh en réponse! Le contenu de la conversation est limité, mais croyez moi, on peut jouer des heures à ce petit jeu.  Lieu privilégier pour ces adorables dialogues : Le tapis à langer! Même si, au début, nos moussaillons râlaient d'être manipulés, tout trois ont fini par y prendre goût, à tel point que nous y passons parfois de sacrément longs moments, à papoter yeux dans les yeux.  

La communication, c'est aussi l'expression des besoins.  Les pleurs deviennent plus explicites : Bébé râle d'être laissé en plan et veut faire causette, Bébé hoquette de faim, Bébé chouine de fatigue... ou encore, Bébé lance la sirène d'alarme quand il est mouillé... ou sur le point de l'être! Oui oui, dans les pleurs inexpliqués, croyez-moi, il y a les Pleurs du Pipi! Mais tous les bébés n'ont pas la même sensibilité à ce niveau.  L'Explorateur ne supportait pas d'être mouillé, le P'tit Pirate s'en fichait un peu, et Bébé Fleur, à deux mois, ce qu'elle préfère, c'est faire pipi à l'air libre sur la table à langer.  A défaut de pratiquer l'hygiène naturelle infantile, nous avons malgré tout essayé, comme mentionné plus haut, de laisser nos tout-petits libres libres de toutes contraintes vestimentaires, couchés sur des alèses (qu'on recouvre d'essuies/serviettes au fur et à mesure que le taux d'humidité grimpe).  Très simple à mettre en place, du moins tant que Bébé ne se déplace pas (4 mois à peu près), et bénéfique pour les fesses rouges.  Evidemment, c'est plus simple avec des bébés d'été qu'avec des bébés d'hiver... 

Niveau moteur, bras et jambes ont encore des mouvements totalement erratiques, et l'évolution la plus sensible se fait au niveau de la colonne vertébrale qui se renforce, permettant au petiot de tenir de mieux en mieux sa tête.  Ce n'est pas une raison pour arrêter de la soutenir, puisqu'il faut tout de même la préserver des chocs.  Certains docteurs préconisent de placer les bébés sur le ventre quelques minutes par jour, mais une psychométricienne que j'ai rencontré me l'a fortement déconseillé tant que Bébé ne se retourne pas de lui-même.  Le bébé n'est pas encore prêt à le faire à cet âge, et d'ailleurs, il se fatigue en général très vite.  On peut également le constater en observant les mouvements brusques et incontrôlés que l'enfant fait pour soulever sa tête, signe qu'il n'est pas prêt pour ce mouvement.  Après, encore une fois, chaque enfant est différent, et mes deux aînés ne semblaient pas être autant dérangés que Bébé Fleur par cette position.  Il faut dire que l'Aventurier dormait sur le ventre, ce qui lui donnait l'occasion de pratiquer les pompages.  Quoi qu'il en soit, si Bébé désapprouve, laissons-le tranquille! 

Enfin, question activités, puisque Bébé commence à avoir des périodes d'éveil un peu plus longues, il est temps de lui proposer un autre lieu de villégiature que le lit ou les bras.  Le tapis d'éveil est un must, coloré et confortable, il permettra au petiot d'observer son petit monde, ou de découvrir ses premiers jouets, suspendus à un portique.  On peut également placer un miroir à côté, et hop, ça fait un copain à qui faire la causette! Les sacro-saints mobiles y trouvent également leur place, ainsi que quelques peluches et l'un ou l'autre tableau contrasté.

Un mobile, un miroir, un tapis bien confortable... et un tétra pour absorber les régurgitations des bébés-vomito


Autre accessoire utile : le relax ou transat.  Parfait pour poser un bébé avide d'observer son petit monde, pendant les repas, lorsque les parents doivent s'occuper des plus grand, pour écouter les histoires racontées à ces derniers... Comme pour tout, il ne faut pas en abuser et laisser Bébé 24h/24 dedans, mais en tout cas, ça dépanne bien! Prévoir un modèle où il est facile d'installer/retirer l'enfant, histoire de ne pas devoir dé-emberlificoter le harnais du braillard dans l'urgence... 

Un relax comme le nôtre, sauf que le nôtre, il est plein de régurgitations.  Très pratique parce qu'il se replie, et puis surtout, il se balance vraiment bien! Je l'ai surnommé "Relax-Catapulte".  Sans commentaire... La housse est lavable, et le système de harnais "culotte" permet de glisser facilement l'enfant dedans.  Le balancement est très apprécié : Bébé Fleur a éclaté de rire pour la première fois le jour où je l'ai ressorti pour l'y installer!




2-3 mois


Après les sourires, vient le temps des fou-rires! Ah, le premier rire d'un bébé, petit éclat inattendu et un peu rauque, accompagné du regard tout étonné du Bébé lui-même, découvrant le joli son ainsi produit! Pour les fou-rires, pas de recette toute faite, chaque moussaillon a ses propres préférences.  Chez nous, une constante semble être que les fou-rires arrivent préférentiellement le soir, quand le petiot est fatigué.  A ça, il faut rajouter un élément déclencheur : soit un son particulier (les mots en A marchent bien : Papa, Caca, Yoda, Chewbacca, ...), soit un mouvement (le traditionnel Guili-Guili, ou encore, pour Bébé Fleur, le balancement du Relax-Catapulte).  Dans mon bouquin "L'éveil des tout-petits", l'auteur donne comme "truc infaillible" d'écarter les bras de bébé puis de les rejoindre sur sa poitrine, mais chez nous, ça leur a au mieux arraché quelques francs sourires.

Le troisième mois est également le moment d'une découverte très importante : Les mains! Après les avoir longuement admirées, Bébé les porte à sa bouche et vérifie si par hasard, ce ne serait pas comestible.  Grosse déception, probablement... Expérience suivante : Voir si on ne peut pas utiliser ce drôle de truc comme outil! Un mouvement, une collision inopinée contre un hochet suspendu... Hey, mais c'est presque rigolo, ce truc! Il faudra encore quelques semaines pour que le geste devienne plus précis, avant l'étape suivante : Attraper les jouets.

En attendant de pouvoir les attraper (qui nécessite encore de gagner quelques compétences), on peut aider le moussaillon en suspendant des jouets à sa portée.  La plupart des tapis de jeux sont équipés d'arches pour pouvoir accrocher pleins de joujoux et de hochets.  Ils sont généralement fournis avec, mais le système de crochet permet d'accrocher à peu près n'importe quel truc.  On peut même trouver des anneaux supplémentaires dans le commerce, ou bien... se contenter d'anneaux en plastique pour rideaux de douche, ça marche aussi bien si le diamètre correspond. Et quand on a plein plein d'anneaux, on peut même les accrocher ensemble, et ça fait un joujou supplémentaire pas cher!

En plus du tapis de jeux, nous avons aussi un portique portable, qui a une hauteur réglable et permet donc d'être utilisé par exemple pour permettre à l'enfant de jouer dans son relax, ou bien encore pour ajuster sa hauteur en fonction de la taille du jouet (petit hochet ou grande peluche d'activité).  Fabriqué main par le charpentier du bord (aka Monpapahamwa), bricoleur de génie

Le portique de voyage

La "mécanique" de l'engin

L'engin replié
Au niveau des joujoux, on privilégie ce mois-ci des jouets qui attirent le regard, puisque le moussaillon passe encore beaucoup de temps à explorer du regard, mais également des jouets qui font du bruit lorsqu'il le cogne plus ou moins volontairement avec les mains.  On peut d'ailleurs aussi suspendre quelques joujoux au niveau des pieds, ça marche pareil.

Et pour conclure ce premier trimestre... 


Bon, c'est bien beau tout ce matériel, mais n'oublions pas l'essentiel : Ce qui passionne le Moussaillon avant tout, c'est d'observer le reste de l'équipage! Chez nous, l'équipage est déjà conséquent, ce qui fournit quelques sujets d'observation à Bébé Fleur : les frangins, ça crie, ça fait du bruit... mais qu'est ce que c'est intéressant! Et pas question d'observer tout ça de loin, notre matelote en herbe tient à vivre au centre de l'action : De plus en plus, elle assiste à nos repas depuis son relax, voire carrément sur nos genoux.  L'écharpe de portage permet d'observer le monde de haut tout en restant blottie bien en sécurité contre Papa ou Maman.  Et même le tapis de jeux est l'occasion d'échanges à foison, tantôt avec les parents, tantôt avec les autres Moussaillons qui commencent à prendre plaisir aux interactions avec la nouvelle venue.