vendredi 14 août 2015

Des mobiles, à nouveau : Création familiale

Cette semaine, donc, la folie des mobiles m'a reprise. J'ai complètement flash il y a dix jours sur la magnifique activité proposée par Elsa, du blog "Où es-tu, Coquelicop".  Elsa, maman de deux enfants, est également institutrice et passionnée de pédagogies.  Sa démarche et ses réflexions sont extraordinaires, et son blog est une source d'inspiration sans fin.

C'est donc l'influence de la pédagogie Reggio qui ressort ici dans la création d'un superbe mobile, avec l'importance de la présentation des outils et des matériaux (l'invitation), et la posture de l'adulte, observateur et assistant des enfants créateurs.

J'ai donc attendu de mettre la main sur une boîte de perles en bois pour proposer l'activité aux enfants.  Nous avions justement une branche qui trainait sur notre perron, trésor récolté par un moussaillon au cours d'une balade.  J'ai également été fouiller mes armoires, et en ai ressorti :

- Du fil de fer
- Une pince
- Des rondelles de bois que j'ai percées d'un trou d'un petit coup de mèche de foreuse, sous le regard très intéressé des moussaillons
- Des pommes de pin
- Des marrons
- Quelques galets
- Des plumes colorées
- Du rafia coloré
- De la ficelle
- Du fil nylon
- De la peinture à l'eau
- Une perle à facettes qui attendait de trouver un usage, et qui a fasciné les enfants.


L'invitation.  L'esthétisme n'est pas vraiment à la
hauteur, mais qu'importe, les garçons ont tout
de suite été séduits.   

Au début, les garçons ont un peu chipoté au matériel sans vraiment savoir dans quoi se lancer.  J'ai alors peut-être été un peu trop directive en leur expliquant que j'avais dans l'idée de construire un mobile, et en leur rappelant la possibilité d'enfiler les perles sur le fil de fer, chose que nous avions déjà faite le P'tit Pirate et moi.  Ils ont néanmoins démarré au quart de tour, enfilant les perles en créant des séquences plus ou moins aléatoires. 




La pince coupante... l'outil-vedette de l'activité! Ils ont
tous les deux apprécié de le découvrir, même si le P'tit Pirate
a dû être aidé pour l'utiliser. 
La sculpture du fil de fer : On
réfléchit aux formes, on plie, puis on glisse
les perles... et parfois, on recommence, car
les "virages" trop étroits empêchent le passage
des perles. 
Concentration et silence absolu
sur la terrasse
Hop, on fixe le premier fil! Pour l'occasion, j'ai suspendu la
branche au plafond de la terrasse pour la rendre plus accessible.
C'est l'occasion pour le P'tit Pirate d'utiliser des ciseaux pour
couper la ficelle, la passer dans le bout du fil de fer, et puis...
faire un noeud.  Grande nouveauté...
et apprentissage à travailler. 


Après l'enfilage de perles, l'Aventurier a voulu changer de technique, et a fait une suspension en mêlant boule à facettes, rondelles peintes et marrons, dans lesquels je me suis empressée de percer des troutrous.  Il a pour l'occasion échangé le fil de fer pour le fil de nylon.  Son frère s'est bien sûr empressé de suivre son exemple, et a, lui, essentiellement travaillé sur les couleurs.  Là aussi, j'ai du l'aider pour les noeuds.  





 


Nous avons ensuite continué notre création avec des plumes.  Je n'ai quant à moi pas pu me résigner à mon rôle d'observatrice, et ait eu envie de participer à l'activité.  J'ai donc commencé à associer plumes et perles, et là aussi, il y a eu émulation, et des plumes ont fleuri partout sur le mobile. 

Après une petite pause goûter, nous avons eu droit au débarquement de la petiote, dont les siestes finissent toujours par se terminer.  Elle aussi a voulu participer, et s'est empressée de chiper une perle pour essayer de l'intégrer à une des suspensions.  L'oeuvre n'étant pas du tout bébé-proof, nous avons du l'éloigner en faisant diversion à l'aide de perles plus adaptées à son âge, de quelques contenants... et d'une cuillère.  

Ahhh, la boule à facettes... fascinante!
Des tout petits doigts, une toute petite
perle... et une grande détermination
Hop, un peu de transvasement, c'est tout
aussi passionnant!
Et une petite perle pour assaisonner la
soupe de galets...

Une fois rentré du boulot, l'Amiral s'y est mis à son tour en inventant une petite libellule, et c'est avec un peu de regret que nous avons finalement du décréter la fin de l'activité, lorsqu'il s'est avéré compliqué d'accrocher de nouveaux éléments à notre brave vieille branche.  



Le mobile terminé! Ne reste plus qu'à lui
trouver une place dans le navire
Nous avons malgré tout encore un peu prolongé le plaisir, en approfondissant l'idée de la libellule.  

Nous avons donc à présent de drôles de bestioles colorées accrochées dans les arbres de notre jardin.  




Et là encore, l'Aventurier n'avait pas son compte... il s'est lancé dans de la sculpture de fil de fer, créant tantôt un trident, tantôt un peigne, tantôt un toboggan... 



Le retour des mobiles...

L'avantage d'être enseignant, c'est bien évidemment les vacances d'été.  7 semaines de temps libre... Enfin dans mon cas, temps libre, avec trois moussaillons, ça me fait doucement rigoler, mais disons qu'au moins, j'ai quelques bouts de soirée disponibles pour bricoler au lieu de préparer des cours.

J'en ai donc profité pour ressortir un projet en attente depuis de nombreux mois, datant de l'époque des mobiles Montessori.  Ma maman ayant suggéré que je lui fabrique un mobile semblable au mobile de Gobbi pour suspendre au dessus de sa table à langer, j'avais décidé de faire une variation sur le thème initial, avec l'avantage incontestable d'être beaucoup plus rapide à réaliser.

Matériel : 

- Un anneau en bois de 20 cms de diamètre (commandé au Home de l'Art à Chimay, si mes souvenirs sont bons
- Quatre (ou plus) boules à guirlande, du style de celles de la Case de Cousin Paul.  Ca se vend à la pièce, de l'ordre d'un euro je dirais.
- Du fil de nylon
- Des allumettes

Recette : 

Pour la fabrication, rien de bien chinois, il faut juste faire beaucoup de noeuds, et avec du fil nylon, c'est parfois casse-pied.  Le seul petit challenge technique, c'est pour accrocher le fil aux boules.  On pourrait se contenter de percer un trou avec une aiguille, mais étant donné qu'il y a déjà un trou de fait, j'ai trouvé plus simple de couper de petits bouts d'allumettes, de nouer le fil de nylon autour de chaque et de le glisser dans la boule.  

L'avantage de ce mobile, c'est qu'il ne faut pas se casser la tête pour l'équilibrage.  Il faut juste un peu chipoter pour les fils du dessus, qui constitueront la boucle permettant de l'attacher : il s'agit de bien ajuster la tension pour que le poids soit réparti sur chacun des quatre brins.  

Résultat : 

J'ai donc fait le mobile en deux exemplaires, un pour chez mes parents, l'autre pour la chambre de Bébé Fleur.  Ah oui, je ne vous l'ai pas encore dit... On a changé de navire, chaque moussaillon dispose à présent de sa propre cabine.  Mais ça, c'est une autre histoire...